mercredi 19 août 2015

"Leçons d'un tueur" de Saul Black




Presses de la Cité - 2015
9782258114852

Généralement, j'arrive à savoir si un livre va me plaire dès les 5-10 premières pages mais le problème avec les polars/thrillers, c'est que ça peut facilement se terminer en eau de boudin, si l'auteur ne sait pas comment finir son livre. Mais heureusement pour moi, ça n'a pas été le cas ici !

Quel début mes amis ! Je crois que j'ai dû retenir mon souffle pendant 3 chapitres tellement c'était prenant, angoissant et malsain (tout ce que j'aime...).

Mais je commence par la fin. Encore une fois, (j'ai l'impression que c'est un peu la mode en ce moment mais tant mieux, j'aime plutôt assez) nous sommes dans la peau de plusieurs personnages selon les chapitres : les deux tueurs, tour à tour, Nell, une petite fille de 10 ans qui s'est retrouvé face à ces deux tueurs et qui s'est sauvée de justesse en suivant les ordres de sa pauvre mère, Valérie, la flic en charge d'une enquête qui piétine maintenant depuis plusieurs années, Angelo, un vieil écrivan vaincu par le deuil de sa femme et par son foutu nerf sciatique, Claudia, jeune immigrée britannique qui va faire une mauvaise rencontre et plusieurs (pas tant que ça, rassurez vous) autres personnages secondaires. Nous suivons donc tout ce beau monde dans une enquête qui va bouleverser beaucoup de choses. Plusieurs corps de femmes sont découverts, elles sont torturées, violées, éventrées et, pour couronner le tout, un objet pour le moins insolite est découvert à l'intérieur de leur corps : un abricot, une hache, une lampe, etc. La police piétine à trouver une logique et donc un coupable à ces meurtres qui continuent donc à émerger sur tout le territoire américain.
Un gros élément classique dans ce roman : l'enquêtrice chargée de suivre les meurtres est (quoique que c'est une femme, déjà pas mal comme changement) complètement noyée dans son boulot, elle flirte avec l'alcoolisme et la dépression sévère, vit seule (et elle le vit mal, ce qui est le point important ici) et se torture avec une vieille enquête qui lui a coûté bien plus que son couple. Bon, même si je suppose qu'il ne faut pas perpétuellement rêver de petit poney pour enquêter sur des serials killers, je doute quand même un peu que tous les policiers américains soient taillés comme ça, bouffés par leur job, morose et avec des tendances suicidaires, mais passons (qui a envie de lire un polar avec des petits poneys, d'ailleurs ?) (quoique...). 
Broco a beaucoup aimé ! Mais attention, 
il ne compte 
pas se marier à un Ted Bundy-like 
incessamment sous peu. 
Sauf s'il est riche.
5/5
Mais sinon, c'est tout (qui m'a sauté aux yeux en tout cas), le bouquin se lit tout seul, il est bien dérangeant comme il faut, avec des scènes ce qu'il faut de dégueulasses (c'est des sérials killers en même temps les mecs, ils ne vont pas faire du crochet avec vous, ou alors avec vos entrailles, ce qui est tout de suite plus amusant).
L'écriture de Saul Black est vraiment angoissante et effrayante (ne vous fiez quand même pas à la quatrième de couverture, ce n'est pas insupportable), le livre se lit tout seul (j'ai l'impression de répéter ça souvent, non ? C'est sans doute une caractéristique du bon bouquin), le serial killer est un cas d'école, c'est à dire que si vous vous intéressez un tant soit peu au sujet, vous allez retrouver chez ce charmant jeune homme tout ce qui a aidé à construire la définition même du sérial killer (mais, à part leur mode opératoire, ne sont-ils pas tous pareils, dans le fond ?).

Bref, un excellent bouquin, que tous les amoureux du genre devraient apprécier et un auteur que je vais commencer à surveiller !

ps : un de ces 4, il faut que je vous parle de Cody McFayden si ça vous plaît, les thrillers bien horribles
!

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