- La fille idéale -
Gilly MacMillan
Éd. Les Escales
Le brocoli est un légume girouette. Le lundi, il dit qu'il ne va pas chroniquer tel livre dans la semaine et le mercredi, il décide qu'en fait, non, allons-y gaiement. Donc, aujourd'hui, nous, Titine, Broco et vous, allons nous intéresser au tout nouveau thriller des éditions Les Escales (qu'on aime beaucoup dans la principauté Pumpkins) et dernier bébé qu'une autrice déjà rencontrée sur ce blog, Gilly MacMillan (guiliguili !) (mon humour est fabuleux). Si l'envie de relire la chronique de Ne pars pas sans moi (le premier de Guiliguili donc, suivez un peu), vous pouvez aller jeter une langoureuse œillade ici.
Et, entre deux blagounettes absolument nulles, je tiens à remercier Netgalley et les éditions Les Escales parce que je suis polie, non mais.
Zoé est la fille idéale : élève brillante, enfant modèle, musicienne talentueuse... Pourtant, l'adolescente cache un lourd secret : quelques années auparavant, elle a été à l'origine d'un tragique accident.
Zoé tente à présent de se reconstruire. Sa mère, Maria, et elle ont emménagé dans une autre ville. Maria s'est remariée avec un homme qui ignore tout de leur passé. Pour la mère, l'accident et ses répercussions n'ont plus aucune place dans le cocon de la " famille idéale " qu'elle a créée.
Le soir où Zoé doit donner le concert pour lequel elle se prépare depuis des mois, la nuit tourne au cauchemar et un meurtre est commis. Alors que tous essayent de comprendre les raisons de ce crime, Zoé sait que la vérité n'est jamais aussi simple que l'on pourrait le penser et que les apparences sont souvent trompeuses.
L'année dernière, lors de ma chronique de Ne pars sans moi, je notais l'effet de mode "disparition d'enfant" dans les thrillers. Cette année, je ne peux pas ne pas relever l'effet de mode "harcèlement scolaire" dans la littérature en général. J'avais l'impression que cette thématique ne touchait que la littérature young adult et bien, en fait, non, c'est contagieux.
Nous rencontrons donc Zoé, 17 ans, qui, à cause de vilaines filles à l'école, a fait une grosse, une énorme, une monstrueuse bêtise. Bêtise qui, en plus d'avoir gâché la vie de beaucoup de gens, lui a laissé un sentiment (légitime) de culpabilité sacrément handicapant. Heureusement pour elle, Zoé n'est pas une pauvre fille perdue et laissée pour compte. Soutenue et encouragée depuis toujours par sa mère, Maria, elle a un QI plutôt élevé et un talent indéniable pour le piano. Mais, Broco en sait quelque chose (non), avoir un gros QI n'empêche pas d'être un peu idiot (d'où la grosse bêtise).
La fille idéale commence bien après la grosse bêtise de Zoé. Sa mère, Maria, et elle ont reconstruit une famille, avec un nouveau papa, un nouveau frère et une petite sœur toute neuve et cette famille idéale ne parle pas du passé. Mais, le reste du monde n'a pas l'air au courant de ce sujet tabou et un monsieur pas content du tout brise le semblant de bonheur de la jeune fille. Et là, c'est le drame, la frêle coquille de l'apparence se brise tragiquement (j'en fais trop, là, non ?).
J'ai lu et fini ce roman très rapidement. Il possède un côté page-turner indéniable et la plume de l'autrice, facile et légère, est très agréable. MAIS, étonnamment, quelques jours après la fin de ma lecture, je suis moins enthousiaste qu'au moment de tourner la dernière page. À la réflexion, certaines ficelles de "création de suspense" m'ont semblé trop grosses. Par exemple, on attend pendant presque la moitié du roman que Zoé termine un texte écrit par son beau-frère. La jeune fille oublie, puis c'est le wifi qui ne fonctionne plus, puis elle n'a plus envie, puis elle n'a plus accès à un ordinateur, BREF, on a compris que la solution était là-dedans et que l'autrice ménage ses effets. La subtilité peut aller se rhabiller, personne n'a besoin d'elle ici.
Cela dit, ce n'est pas du tout un mauvais roman, la situation familiale est plutôt bien amenée et, pour le coup, plutôt délicatement décrite et il y a une réflexion très intéressante sur le système judiciaire et sur les peines encourues (mais trop rapidement abordé à mon goût, contrairement à la réflexion sur la presse et les réseaux sociaux dans Ne pars pas sans moi).
En Bref
En terminant ma chronique, je constate que je suis exactement dans le cas que je décrivais dans mon article Brocosophie. Si je ne m'étais pas embêtée à rédiger une chronique sur ce livre, je n'y aurais pas repensé deux fois et serais finalement restée sur une très bonne impression. Mais là, je ne peux pas m'empêcher de comparer La fille idéale et Ne pars pas sans moi et, hélas pour le petit nouveau, la balance penche du côté de l'ancien. La fille idéale manque ici clairement d'originalité et de subtilité. C'est un bon thriller, agréable à lire (même si c'est un genre que j'apprécie, je suis de plus en plus difficile) mais il manque de profondeur et sonne parfois un peu trop "young adult" (attention, je ne dis pas du tout ça pour être méprisante, vous savez comme j'aime ce genre, mais ça a été une sensation constante et difficile à cerner pendant ma lecture), ce qui est assez décevant lorsque l'on s'attend à lire un gros thriller des familles. Pour résumer, si vous avez le choix, préférez-lui son grand frère, Ne pars sans moi, il est carrément mieux.
Et, entre deux blagounettes absolument nulles, je tiens à remercier Netgalley et les éditions Les Escales parce que je suis polie, non mais.
Le résumé exemplaire
Zoé est la fille idéale : élève brillante, enfant modèle, musicienne talentueuse... Pourtant, l'adolescente cache un lourd secret : quelques années auparavant, elle a été à l'origine d'un tragique accident.
Zoé tente à présent de se reconstruire. Sa mère, Maria, et elle ont emménagé dans une autre ville. Maria s'est remariée avec un homme qui ignore tout de leur passé. Pour la mère, l'accident et ses répercussions n'ont plus aucune place dans le cocon de la " famille idéale " qu'elle a créée.
Le soir où Zoé doit donner le concert pour lequel elle se prépare depuis des mois, la nuit tourne au cauchemar et un meurtre est commis. Alors que tous essayent de comprendre les raisons de ce crime, Zoé sait que la vérité n'est jamais aussi simple que l'on pourrait le penser et que les apparences sont souvent trompeuses.
L'avis idyllique
L'année dernière, lors de ma chronique de Ne pars sans moi, je notais l'effet de mode "disparition d'enfant" dans les thrillers. Cette année, je ne peux pas ne pas relever l'effet de mode "harcèlement scolaire" dans la littérature en général. J'avais l'impression que cette thématique ne touchait que la littérature young adult et bien, en fait, non, c'est contagieux.
Nous rencontrons donc Zoé, 17 ans, qui, à cause de vilaines filles à l'école, a fait une grosse, une énorme, une monstrueuse bêtise. Bêtise qui, en plus d'avoir gâché la vie de beaucoup de gens, lui a laissé un sentiment (légitime) de culpabilité sacrément handicapant. Heureusement pour elle, Zoé n'est pas une pauvre fille perdue et laissée pour compte. Soutenue et encouragée depuis toujours par sa mère, Maria, elle a un QI plutôt élevé et un talent indéniable pour le piano. Mais, Broco en sait quelque chose (non), avoir un gros QI n'empêche pas d'être un peu idiot (d'où la grosse bêtise).
La fille idéale commence bien après la grosse bêtise de Zoé. Sa mère, Maria, et elle ont reconstruit une famille, avec un nouveau papa, un nouveau frère et une petite sœur toute neuve et cette famille idéale ne parle pas du passé. Mais, le reste du monde n'a pas l'air au courant de ce sujet tabou et un monsieur pas content du tout brise le semblant de bonheur de la jeune fille. Et là, c'est le drame, la frêle coquille de l'apparence se brise tragiquement (j'en fais trop, là, non ?).
J'ai lu et fini ce roman très rapidement. Il possède un côté page-turner indéniable et la plume de l'autrice, facile et légère, est très agréable. MAIS, étonnamment, quelques jours après la fin de ma lecture, je suis moins enthousiaste qu'au moment de tourner la dernière page. À la réflexion, certaines ficelles de "création de suspense" m'ont semblé trop grosses. Par exemple, on attend pendant presque la moitié du roman que Zoé termine un texte écrit par son beau-frère. La jeune fille oublie, puis c'est le wifi qui ne fonctionne plus, puis elle n'a plus envie, puis elle n'a plus accès à un ordinateur, BREF, on a compris que la solution était là-dedans et que l'autrice ménage ses effets. La subtilité peut aller se rhabiller, personne n'a besoin d'elle ici.
Cela dit, ce n'est pas du tout un mauvais roman, la situation familiale est plutôt bien amenée et, pour le coup, plutôt délicatement décrite et il y a une réflexion très intéressante sur le système judiciaire et sur les peines encourues (mais trop rapidement abordé à mon goût, contrairement à la réflexion sur la presse et les réseaux sociaux dans Ne pars pas sans moi).
En Bref
Pourquoi pas ? |
En terminant ma chronique, je constate que je suis exactement dans le cas que je décrivais dans mon article Brocosophie. Si je ne m'étais pas embêtée à rédiger une chronique sur ce livre, je n'y aurais pas repensé deux fois et serais finalement restée sur une très bonne impression. Mais là, je ne peux pas m'empêcher de comparer La fille idéale et Ne pars pas sans moi et, hélas pour le petit nouveau, la balance penche du côté de l'ancien. La fille idéale manque ici clairement d'originalité et de subtilité. C'est un bon thriller, agréable à lire (même si c'est un genre que j'apprécie, je suis de plus en plus difficile) mais il manque de profondeur et sonne parfois un peu trop "young adult" (attention, je ne dis pas du tout ça pour être méprisante, vous savez comme j'aime ce genre, mais ça a été une sensation constante et difficile à cerner pendant ma lecture), ce qui est assez décevant lorsque l'on s'attend à lire un gros thriller des familles. Pour résumer, si vous avez le choix, préférez-lui son grand frère, Ne pars sans moi, il est carrément mieux.
Pourquoi pas, même si ça n'a pas l'air d'être un thriller qui sort un peu du lot, je me le note :)
RépondreSupprimerC'est une lecture agréable, je pense que ça peut te plaire ! :D
SupprimerJe ne connais pas du tout cette auteure, donc pourquoi pas commencer par le premier déjà ! =)
RépondreSupprimerMerci pour la découverte de Madame Guiliguili en tous cas xD
Le premier est une valeur sûre ! J'avais adoré !!
SupprimerMadame Guiliguili te remercie xD
"guiliguili" ok j'ai ri, moi j'aime ton humour :D
RépondreSupprimerJ'avoue que Ne pars pas sans moi me tente plus, à voir pour celui ci si je croise son chemin au détours d'un fourré !
Héhéhéhé si j'arrive à faire rire deux personnes, dont moi, ma journée est réussie xD
SupprimerEt je t'avoue que le premier est bien mieux ! N'hésite pas si tu croises Ne pars pas sans moi ;)
J'ai le grand frère dans ma PAL, mais celui-ci m'intrigue aussi, du coup hop je note!
RépondreSupprimerC'est sûr que si tu as l'occasion de lire les deux, n'hésite pas ! Et bonne lecture pour le grand frère, il est vraiment top :)
SupprimerJe passe pour le moment, mais je garde l'idée dans un coin :)
RépondreSupprimerTu avais lu le premier, il me semble, non ?
SupprimerC'est sûr que celui-ci n'est pas indispensable mais il reste sympa tout de même ! Mais tu as raison, on ne peut pas non plus tout lire ;)
Je l'ai aussi pris sur Netgalley et j'ai bien envie de le lire, surtout en ayant lu ton avis ! Je me le réserve pour les vacances qui approchent très fortement.
RépondreSupprimerParfait petit thriller pour les vacances, excellent choix ! N'hésite à me dire ce que tu en as pensé, quand tu l'auras lu :)
SupprimerJe n'ai lu aucun des deux, mais du coup, je vais plutôt l'attaquer à Ne pars pas sans moi, je pense.
RépondreSupprimerOuai, excellent choix, il est meilleur !
SupprimerBon, je vais quand même le noter, car il a l'air intrigant :) Et comme ça, je pourrai découvrir la plume de cette auteure !
RépondreSupprimerIl l'est ! Et c'est une bonne lecture, tu ne devrais pas le regretter ;)
SupprimerJe pense que ça pourrait beaucoup me plaire! (malgré le manque de subtilité sur les ficelles) J'adore la photo de présentation. Petite question, tu as choisi Luna Lovegood parce qu'elle te semblait correspondre à la "fille idéale"?? :P
RépondreSupprimerOUUIIIIIIIII !!!! Mais on est connecté, toi et moi, dis donc ! La fille idéale, pour Harry en tout cas, OUIIII ! Y a quelqu'un qui comprend mes blagues ! (subtiles, certes mais tout de même ^^) xD
SupprimerJe sens que comme toi, je ne vais pas pouvoir m'empêcher de comparer ces deux lectures. Mince.
RépondreSupprimerMalheureusement, j'ai l'impression que c'est parfois inévitable... Après, c'était une lecture agréable, mais beaucoup moins passionnante que le premier de l'autrice ! D'où ma petite déception. Je me demande d'ailleurs comment je l'aurais ressenti si je n'étais pas autant restée coincée sur mon souvenir du premier
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